Ozanian Andranik, général (1866-1927). Ozanian Andranik voit le jour à Şebinkarahisar (Arménie, aujourd’hui en Turquie). A 22 ans, ayant perdu sa femme et ses deux enfants, il rejoint un groupe de partisans de sa région. Puis c’est à Istamboul, où il rejoint les chefs de file de la pensée politique de l’indépendance de l’Arménie, que s’affirme son destin. En 1912, il combat contre l’empire ottoman et rencontre le sous-lieutenant Garéguine Njdeh avec qui il crée une division armée arménienne. Il combat contre Enver Pacha en décembre 1912 et, pour cette initiative, il est fait citoyen bulgare, pensionné et promu officier. La division de volontaires est dissoute le 28 mai 1913. Lors de la Première Guerre mondiale, il continue son combat contre les Ottomans. Il participe à la défense de Van, à la bataille de Bitlis et à celle de Muş. En 1915, il devient commandant de toutes les forces des arméniens volontaires. La chute de l’Empire russe en 1917 et l’effondrement de l’armée qui en résulte l’amènent à créer une armée arménienne indépendante ayant pour objet la libération totale de l’Arménie orientale. Nommé général en chef, il est à la tête de plusieurs milliers d’hommes, tous volontaires. La Russie ne se préoccupe plus guère que de sa propre révolution et l’Arménie en profite pour se libérer de la domination russe établie sur son territoire au 19ème siècle. C’est la naissance de la République démocratique d’Arménie en mai 1918. L’indépendance de l’Arménie n’est qu’un rêve fugace que l’annexion du territoire par la nouvelle Union soviétique abolit et que le traité de Kars achève. La lutte n’a plus de sens et il quitte l’Arménie pour voyager en Europe. Puis il s’installe aux États-Unis, à Fresno (Californie), en 1922, avec sa nouvelle femme. Quelques mois plus tard, sa dépouille est exhumée et apportée ici, où trône encore sa statue, pour un second enterrement. Puis, en février 2000, ses cendres sont transférées en Arménie, au cimetière d’Erablur Div 94