L’Ossuaire de 1953 : Le public ignore généralement que derrière le monument aux morts d'Albert Bartholomé se cache un ossuaire.
Le sens de cette belle sculpture est simple : un couple se présente au seuil de l’autre vie précédant l’humanité souffrante. D’un côté sont représentés les mécréants, ils pleurent et se lamentent. De l’autre, doit-on y voir des croyants sereins ? L’interprétation est séduisante, mais cette marche de l’humanité ne semble pas être guidée par la foi. Sous cet ensemble, un ange soulève la pierre sépulcrale tandis qu’un couple et un enfant, symbole de l’amour, s’offrent à la Résurrection.
Suite aux décrets des 25 avril 1924, 18 avril 1931 et 12 mars 1945, relatifs à la reprise des concessions perpétuelles et centenaires abandonnées (procédure mise en vigueur par la loi du 3 janvier 1924), on a créé des ossuaires. Ceux-ci servent à recevoir à perpétuité, les restes des corps exhumés des concessions reprises. Le 21 novembre 1946, parait le décret autorisant la Ville de Paris à créer un ossuaire unique, au Père Lachaise. Il sert à recevoir les restes mortels provenant de la reprise des concessions perpétuelles ou centenaires abandonnées dans tous les cimetières parisiens.
L'ensemble se compose de galeries avec deux entrées ouvertes de chaque côté du Monuments aux morts. Dans ces galeries, on a aménagé des cryptes correspondant aux cimetières d'origine, dans lesquelles on place les boîtes à ossements. Lorsqu'une crypte est complète, on procède à son scellement par une dalle portant gravés les noms des personnes inhumées. Ainsi, les droits à concession perpétuelle sont respectés. On met en service l'ossuaire du Père Lachaise le 1er janvier 1953. Les premiers placements de reliquaires, dès l'ouverture, viennent de reprises effectuées à Montmartre et Montparnasse. Ceux du Père Lachaise ont eu lieu à partir du 10 janvier 1963. Div 04