Zeiza Gisèle Élise Halimi, née Taieb féministe, avocate, écrivain (1927-2020) – Elle est née à Goulette, près de Tunis (Tunisie française). Elle entre au barreau de Tunis pour plaider de petites affaires puis défendre des syndicalistes et des indépendantistes tunisiens. Elle poursuit ensuite sa carrière d’avocate à Paris où elle s’inscrit au barreau en 1955. En 1960, elle prend la défense de Djamila Boupacha, militante du FLN, accusée d’avoir déposé une bombe dans un snack-bar d’Alger. Le 29 mai 1977, la chaine FR3 l’interview. Dans le débat sur la criminalisation du viol, elle dénonce la culpabilisation faite de la victime et l’indulgence faite au violeur. Elle déclare : « Une femme violée, c’est une femme cassée. C’est une femme éclatée, c’est une femme qui, à mon sens, ne s’en remettra jamais » Dans ce procès Gisèle Halimi s’oppose à un des avocats de la défense, Gilbert Collard. L’ouverture du huis clos et la médiatisation du procès conduisent à la condamnation de six ans pour le meneur du viol collectif et de quatre ans pour les deux autres accusés. Ce procès contribue à l’adoption de la nouvelle loi du 23 décembre 1980 de la sénatrice Brigitte Gros. Celle-ci élargit la définition du viol en « tout acte de pénétration sexuelle, que quelque nature qu’il soit, commis sur la personne d’autrui, par violence, contrainte ou surprise ».