04a Jacques Léonard Clément-Thomas, général (1809-1871) Le samedi 18 mars 1871, coupant court aux négociations avec les Montmartrois, Thiers charge le général Lecomte, à la tête d’une colonne de 4000 soldats, de récupérer les canons. Thiers n’a cure, en réalité, de reprendre ces armements. Ce qu’il souhaite, c’est un soulèvement populaire lui permettant d’instaurer une république conservatrice hors des mouvements monarchiques ou autres. Comme il n’a pas de chevaux pour prendre les canons il attend. Les insurgés reçoivent très vite des renforts. Le général Lecomte sentant que la position est en train de lui échapper, il n’hésite pas, il commande le feu. La population se jette sur les fusils. Les militaires lèvent aussitôt la crosse et fraternisent avec la Garde Nationale. En un instant, Montmartre est reprise et le général Lecomte fait prisonnier avec ses officiers. Thiers a gagné, il a sa révolution, il réalise tout simplement le plan qu’il avait proposé à Louis-Philippe en 1848. On l’arrête immédiatement et on l’emmène au poste de la rue des Rosiers. Moins d’une heure après, les insurgés les jugent sommairement et les condamnent à mort pour avoir tiré sur le peuple. On les sort dans le jardin où ils sont fusillés. C’est le début de l’insurrection que l’on appellera la Commune et qui finira dans le sang le 28 mai 1871. Le général Clément-Thomas repose avec le général Lecomte, lui par la Commune.

– La concession à perpétuité a été attribuée gratuitement par arrêté préfectoral du 25 novembre 1871. Les deux généraux reposent sous un imposant monument élevé par souscription nationale qui est signé mais non daté et est dû à l’architecte Georges Ernest Coquart. Celui-ci est orné d’une statue représentant « la Patrie », signée mais non datée, de Louis Léon Cugnot. Div 04